
(Image ci-dessus : support de bénitier censé représenter le démon Asmodée à l'entrée de l'église de Rennes-le-Château - XIXe s. Évidemment, aucun rapport avec les cathares ! Simple illustration de la dérive amorcée avec le glissement des accusations contre les cathares à celles de sorcellerie - cf. infra -, qui ira ensuite jusqu'à des débouchés qu'évoque cette illustration.)
Dans les synodes protestants contemporains se passe ce qui se passait sans le moindre doute dans leurs “équivalents”, mutatis mutandis, médiévaux : dans les couloirs, au moment des pauses ou des repas, se tiennent des échanges qui ne seront jamais consignés dans les actes synodaux — mais dont l'importance est loin d'être négligeable : ce qui transpirera de ces échanges, parfois dans des textes ultérieurs mais non-synodaux, en laisse percevoir l’importance, qui permet de discerner les coulisses des synodes ou conciles, ce qui n’est pas consigné mais a abouti à ce qui a été consigné, et fera éventuellement son chemin aux lendemains du synode ou concile.
Le concile médiéval de Latran III, œcuménique pour Rome, tenu en 1179, porte, en son canon 27, les prémisses de ce qui débouchera sur la croisade contre les Albigeois (1209-1244), puis sur la création de l’Inquisition exempte (1233).
Le canon 27 : « … C’est pourquoi, puisque dans la Gascogne, l’Albigeois, le Toulousain et ailleurs, les hérétiques, que certains appellent cathares, d’autres patarins, d’autres publicains, et d’autres encore les désignent sous d’autres noms, et sur lesquels nous avons gardé le silence en d’autres temps, ont prévalu, la perversité damnable…
… C'est pourquoi nous interdisons sous peine d’anathème à quiconque de présumer de les accueillir dans leurs maisons ou sur leurs terres, ou de les assister, ou de leur proposer une quelconque affaire dans une vente ou un achat. … Et que les fidèles, qui sont en leur pouvoir de subir ce travail pour la rémission des péchés, et de les défendre, et de libérer le peuple chrétien de tout préjudice, afin qu'ils puissent bénéficier du plein soutien de la discipline ecclésiastique, ne doutent pas de la récompense de leur foi. »
Latin : « … Propterea, quia in Gasconia, et Albiensi, et Tolosana, et aliis regionibus, ita haereticorum, quos alii Catharos, alii Patarenos, alii Publicanos, alii aliis nominibus vocant, de quibus per alia tempora silentium habuimus, invaluit damnanda perversitas…
… Ideo, sub anathemate prohibemus, ne quis eos in domibus vel terris suis fovere, vel eis auxilium, vel, in quacunque venditione, vel emptione, negotium exhibere praesumat. … Et fideles, de potestate ipsorum in remissionem peccatorum laborem hunc subire, ac eosdem defendere, et ab injuria Christianorum populum liberare, ut eis ad plenum ecclesiasticae indulgetur disciplinae subsidium, in fidei suae praemio non dubitent. »
Quelques années après Latran III…
Dans son traité contre les hérétiques, le De fide catholica contra haereticos, le théologien du XIIe siècle Alain de Lille — ou de Montpellier, puisqu’alors il réside à Montpellier (il ne retournera plus à Lille, où il n’a fait que naître) —, cherche à déconstruire les doctrines de divers groupes dissidents ou hérétiques, notamment les cathares…
Après avoir enseigné à Paris et avoir été associé à l'École de Chartres, il est mentionné comme ayant assisté au concile du Latran III en 1179, d'où il arrive à Montpellier.
Alain dédie son traité De fide catholica contra haereticos (vers 1185-1195) à Guillaume VIII, prince de Montpellier. Il propose une étymologie du mot "cathare" (cathari) pour discréditer les hérétiques qu'il nomme ainsi, en le faisant dériver du mot latin pour "chat" (catus). Il écrit :
« On les appelle cathares du chat (catus), car, dit-on, ils embrassent le derrière d'un chat sous l'apparence duquel, à ce qu'ils disent, Lucifer leur apparaît. »
C'est l'une des premières attestations écrites d'une accusation qui deviendra un motif récurrent : l'adoration du diable se manifestant sous la forme d'un chat (ou d'un autre animal) et l'exécution d'un baiser impudique (le baiser de l'ignominie).
C'est une des premières attestations écrites, mais pas la première : avant les réflexions d’Alain on connaît celles des Gautier Map : Gautier Map (vers 1180) écrit immédiatement après le concile (auquel il a assisté lui aussi) et s'attaque aux groupes portant les noms de "publicains" et "patarins" (mentionnés dans le Canon 27 comme noms d'hérétiques), en leur imputant le rite du chat-diable. Avec “cathares”, que l'on retrouve chez Alain pour l'Occitanie, visée par le Concile, on a les trois termes précisément retenus par le canon 27 pour désigner les hérétiques en question : “cathares” (Alain) "publicains" et "patarins" (Gautier Map).
Gautier Map était un homme d'Église et un courtisan anglais (homme d'Église et écrivain anglais du Moyen Âge). Il était au service des rois Plantagenêts (Henri II et Richard Cœur de Lion).
Il était chanoine de la cathédrale de Hereford (Angleterre) et a reçu plusieurs hautes charges civiles et religieuses en Angleterre et sur le continent.
L'œuvre elle-même s'appelle les Futilités de courtisans (ou Nugis Curialium).
Gautier, qui affirme être originaire des marches du Pays de Galles, voyageait. Il a notamment été présent au troisième concile du Latran en 1179.
Dans son ouvrage De nugis curialium, rédigé vers 1180, Gautier Map attribue le rite du baiser impudique sur le chat-diable à des hérétiques qu'il nomme "publicains" ou "patarins".
L'accusation du chat/baiser impudique, qui commence à circuler vers 1180, vient donc d'un contexte anglo-normand (Gautier Map). On la trouve ensuite théorisée par Alain de Lille, travaillant, lui, dans le Midi (Montpellier), avant qu'elle soit propagée dans toute la chrétienté, y compris en Rhénanie avec l'Inquisition (Conrad de Marbourg ; et la bulle papale Vox in Rama de 1233), Rhénanie où apparaît auparavant le parallèle entre les cathares et le chat selon la similitude Ketzer-Katze, relevée par Jean Duvernoy dans les années 1970.
On ne peut que s’interroger sur les coulisses et propos de couloir de Latran III où les deux théologiens étaient présents, ainsi que les Rhénans, de qui vient, auparavant, le parallèle chat-cathares… Auparavant, ceux qu’ils présentent les uns et les autres comme dualistes étaient nommés “manichéens” (terme qui, au moyen Âge, signifiait dualistes : le mot “dualiste” sera forgé au XVIIe s. par Pierre Bayle).
Les Rhénans étaient présents au concile de Latran III, représentés par les trois archevêques de : Cologne (Philippe Ier de Heinsberg), Trèves (Arnaud Ier de Vaucourt), Mayence (Christian Ier de Buch).
Le pape Alexandre III avait convoqué le concile juste après la Paix de Venise (1177), qui mettait fin au schisme avec l'empereur Frédéric Barberousse. La présence des archevêques de Trèves, Cologne et Mayence, marquait la réconciliation officielle des grands sièges ecclésiastiques allemands avec le pape.
Dans le cas de Mayence, on a une source contemporaine, Hildegard de Bingen, qui écrit une lettre au chapitre cathédral de Mayence en 1179 en mentionnant l'absence de l'archevêque, « retenu à Rome pour un concile ». Attestation en Rhénanie de ce que l'archevêque Christian Ier von Buch a assisté au concile en personne, accompagné de chanoines ou d'abbés, comme cela se faisait.
L'Abbaye de Schönau, où vivait Eckbert de Schönau (l'auteur des Sermones contra Catharos vers 1165, où il développe son étymologie savante pour expliquer le terme “cathares”), était située, elle, au XIIe siècle, dans le Diocèse de Trèves (représenté au concile par son archevêque).
Eckbert avait une sœur, Élisabeth. Il était chargé de mettre les visions de sa sœur par écrit en latin savant, la langue de l'Église et des élites intellectuelles. Il a ainsi rendu les révélations accessibles et respectables aux autorités ecclésiastiques. Il a structuré les révélations d'Élisabeth en ouvrages (comme le Liber viarum Dei ou le Liber visionum), ce qui a grandement facilité leur lecture et leur diffusion. Élisabeth, tourmentée par ses visions et par la peur qu'elles soient d'origine démoniaque, avait cherché le conseil et le réconfort de la figure déjà établie et respectée qu'était Hildegard de Bingen.
Troisième archevêché rhénan présent au concile, Cologne. Or Cologne est le premier diocèse où apparaît le terme “cathares” : le premier document attestant l'utilisation du terme “cathares” pour désigner les hérétiques dualistes en Occident est un acte lié au diocèse de Cologne : une charte rédigée par Nicolas de Cambrai (entre 1164/65 et 1167) mentionne un jugement tenu à Cologne entre 1151/52 et 1156. Le juge est l'évêque Arnoul (i.e. Arnold II de Wied, prédécesseur de Philippe Ier de Heinsberg, présent au concile).
Ce jugement aurait condamné pour la première fois les hérétiques dualistes sous le nom de “cathares” (ce jugement est signalé au cours d’un débat avec Jean Duvernoy par Christine Thouzellier dans les années 1970).
Nous voilà en un concile où se retrouvent tous les acteurs dont provient le mot “cathare” et son rapport avec le chat : les Rhénans, l’anglo-normand Gautier Map (attribuant l'adoration du chat aux publicains et patarins), Alain de Lille/Montpellier attribuant aux Occitans qu’il nomme cathares la même adoration du chat, dont le nom vient du rapprochement apparu en Rhénanie (Katze/Ketzer), un concile dont le canon 27 désigne les hérétiques occitans, i.e. “Gascons”, “Albigeois”, “Toulousains”, sous les noms de “cathares”, “publicains”, “patarins” (ces deux derniers noms désignant en premier lieu les zones nord de la chrétienté pour “publicains”, l'Italie — ou la Bosnie — pour “patarins”)… témoin de la connaissance par le concile de l'expansion européenne d’une l’hérésie laissant apparaître une similitude d'approche posant problème : la mise en cause de l’origine divine de la création…
Plus tard, au début du XIIIe siècle, à nouveau en Rhénanie, l'inquisiteur Conrad de Marbourg a été extrêmement actif pour éradiquer l'hérésie.
Le pape Grégoire IX a émis en 1233 la bulle Vox in Rama pour condamner une secte d'hérétiques rhénans que Conrad pourchassait. Bien que cette bulle soit souvent célèbre pour avoir formalisé l'adoration du bouc (figure du diable), elle reprend et fixe l'imaginaire d'un culte diabolique nocturne et secret où des animaux (y compris les chats) jouent un rôle central.
Les récits d'inquisition et de polémique en Rhénanie ont contribué à établir les éléments du rituel diabolique, souvent calqués sur les accusations lancées plus tôt contre les cathares : le baiser au chat. L'accusation d'embrasser le derrière d'un chat noir, sous l'apparence duquel le diable apparaissait (le "baiser de l'ignominie"), s'est largement diffusée à partir des régions germanophones.
Ces accusations ont servi de pont, transformant l'hérésie purement doctrinale (catharisme) en une hérésie pratique liée à la sorcellerie démoniaque. Le chat (animal nocturne, indépendant et associé aux pratiques païennes) est devenu le compagnon ou l'incarnation du mal dans cet imaginaire. La Rhénanie est un lieu crucial dans l'histoire du chat-diable et de l'hérésie. La région a non seulement connu l'émergence de mouvements hérétiques, mais a également été le théâtre des efforts intenses de l'Inquisition pour les diaboliser, en utilisant notamment l'association facile entre le chat (Katze) et l'hérétique (Ketzer) pour forger l'un des stéréotypes les plus durables du (futur) “sabbat” : l'accusation du chat cathare chez Alain de Lille (suite à Gautier Map) est bien la trace d’un élément fondateur de la future culture de la persécution généralisée, qui part d’un développement antérieur (qui ne précède pas la culture de la persécution). Elle fournit un stéréotype visuel et rituel du culte diabolique qui sera réutilisé et standardisé deux siècles plus tard pour les procès de sorcellerie et les descriptions du sabbat.
Les accusateurs (comme les Rhénans du XIIe s. puis Gautier Map, Alain de Lille et plus tard les inquisiteurs au XIIIe s.) ont exploité la doctrine dualiste cathare en la simplifiant et en la diabolisant :
"Le diable est le Créateur de la matière" (doctrine cathare) : donc les cathares honorent le diable en tant que créateur du monde (accusation polémique) : si le diable est le Maître du Monde, alors les hérétiques doivent nécessairement lui rendre un culte et l'adorer. Si le diable est un dieu (le Mauvais Principe pour les dyarchiens) et le Créateur du Monde, alors les hérétiques ne font que l'honorer en tant que créateur et maître des choses terrestres. Ce qui est, pour l'Église, un acte d'idolâtrie et de satanisme.
Ce culte du diable est mis en scène dans un rite infâme et anti-chrétien (inversion du culte, rejet des sacrements, actes obscènes) et prend la forme d'une adoration d'un animal (le chat-diable), symbole de la bestialité, de la luxure, et de la matière.
L'accusation d'adoration du chat-diable (et le baiser obscène) est ainsi le symbole ultime de la trahison de la foi catholique : elle fait passer l'hérétique, qui refusait l'Église romaine par conviction théologique, pour un vulgaire adorateur du diable et de la matière qu'il est censé mépriser.
Ce procédé consiste en une déification polémique du diable : il s'agit de transformer la figure théologique du Mauvais Créateur cathare en un objet de culte idolâtre et obscène dans l'imaginaire populaire et judiciaire.
L'accusation d'adorer le chat-diable, d'abord lancée contre les cathares (Midi) et les publicains/patarins (Nord) par des auteurs comme Alain de Lille (via catus/catharus) et Gautier Map, a eu pour effet de diaboliser l'hérésie. Le rite du chat obscène a permis de faire passer une dissidence théologique pour un culte démoniaque.
De l’hérésie cathare à l’hérésie sorcière
Aux XIVe et XVe siècles, la sorcellerie est définie par les théologiens et inquisiteurs comme l'hérésie suprême (le crimen exceptum). Elle est caractérisée par un pacte avec le diable et la participation à des rassemblements nocturnes (le sabbat). L'image du chat (héritée de l'hérésie cathare) est intégrée aux descriptions du sabbat. L'hérétique est désormais une sorcière qui rencontre le diable lors d'un rassemblement nocturne, et lui rend hommage par le baiser obscène (osculum infame), le même rite attribué au chat-diable des hérétiques, mais désormais souvent transféré au bouc. Pratique des rites anti-chrétiens. Le chat et le bouc deviennent ainsi les formes animales archétypales du diable lors du sabbat.
Selon les travaux de Carlo Ginzburg (Le Sabbat des sorcières), les polémistes médiévaux ont construit la figure du sorcier en intégrant, dans leurs accusations, des éléments d'anciens cultes et croyances populaires (païennes). Le bouc comme incarnation du diable était déjà une figure ancienne (associée aux faunes, aux satyres, et aux divinités sylvestres), mais il s'est renforcé au Moyen Âge : le bouc représentait la luxure et la bestialité, le côté "sauvage" et corporel de la magie. La bulle Vox in Rama (1233), issue de la répression en Rhénanie contre des "lucifériens", accuse déjà les hérétiques d'adorer le diable sous forme de chat noir ou de crapaud, mais aussi de bouc ou de monstre. Le bouc s'est rapidement imposé comme la figure dominante du sabbat. Les inquisiteurs et polémistes (comme le célèbre Malleus Maleficarum à la fin du XVe siècle) ont amalgamé les accusations d'hérésie (le chat, le rejet de l'Église), les stéréotypes anti-juifs (crimes rituels, réunions nocturnes, terme sabbat), les restes de cultes populaires ou païens (les rencontres nocturnes, la figure animale du bouc), qu'ils ont réinterprétés comme des preuves d'un culte diabolique.
Ainsi, l'accusation du chat-diable, partie de la lutte contre les cathares, a servi de matériau polémique de base pour l'élaboration du crime de sorcellerie, dont l'iconographie s'est ensuite enrichie de la figure du bouc issue d'un imaginaire plus ancien et plus universel de la bestialité et du paganisme.
L'année 1326 et le pape Jean XXII (qui règne à Avignon de 1316 à 1334) marquent une étape décisive dans la pénalisation de la magie et de la sorcellerie.
L'élément le plus important est la publication de la bulle pontificale Super illius specula, émise par Jean XXII vers 1326 ou 1327.
La bulle assimile les pratiques superstitieuses à l'hérésie : c'est le point fondamental. Le pape donne aux inquisiteurs le droit de poursuivre les auteurs de certaines pratiques magiques et d'invocation démoniaque comme des hérétiques (factum haereticale).
En qualifiant la magie démoniaque d'hérésie, la bulle permet aux tribunaux de l'Inquisition (initialement créés pour juger les hérésies) d'intervenir dans des affaires de sorcellerie.
La bulle vise explicitement ceux qui invoquent des démons, leur offrent des sacrifices, font un pacte avec l'Enfer. Avant cette bulle, la magie, les maléfices et les pratiques superstitieuses étaient souvent laissés aux tribunaux épiscopaux ou laïcs, avec des peines moins lourdes. Jean XXII ancre fermement la sorcellerie dans le domaine du diabolique et donc du crime contre la foi.
La bulle Super illius specula est une étape clé, bien que l'impact immédiat n'ait pas été la grande vague de persécutions (qui viendra aux XVe-XVIIe siècles).
Elle fournit le cadre juridique et théologique qui sera repris plus tard par les auteurs du Malleus Maleficarum (1486-1487) et par les inquisiteurs qui lanceront la véritable chasse aux sorcières.
Elle transforme le sorcier/la sorcière en adorateur du diable, un ennemi bien plus dangereux qu'un simple faiseur de maléfices.
Jean XXII et sa bulle de 1326 n'ont pas créé la chasse aux sorcières, mais ils ont donné le moyen légal et doctrinal à l'Église pour la rendre possible et massive aux siècles suivants, en assimilant la sorcellerie à la pire des hérésies… suite à celle qui fut l'hérésie cathare…
R.P.
Les « couloirs » de nos synodes contemporains (y compris protestants) sont effectivement analogues aux « antichambres » des conciles médiévaux. Les débats informels (compromis et alliances, marginalisation des opposants…), en marge des séances plénières, qui ne laissent aucune trace dans les actes officiels, donc dans les archives, ont des effets ultérieurs dans la formation des décisions finales. Ce que Jacques Ellul dénonce avec une lucidité décapante dans l’Espérance oubliée : « …encerclement discret des positions clés », « motions feutrées dont on cache le sens profond sous des formules imprécises » etc. Les mœurs politiques dans l’Église. « L’Église plate » selon Ellul.
RépondreSupprimerCeci dit, cet article dense est un travail d’historien qui retrace la filiation intellectuelle (continuité intellectuelle et symbolique), théologique et …imaginaire du mal absolu allant de l’hérésie cathare à la sorcellerie diabolique des XVème- XVIème siècle. Le mythe du chat-diable éclaire le symptôme de la mutation profonde de la pensée ecclésiale. La construction intellectuelle de l’ennemi absolu.