mardi 5 mai 2009

Année Calvin. Un cheminement intéressant...



... Cheminement intéressant pour l'œcuménisme :

On est (enfin) loin des caricatures de Calvin héritées de la contre-réforme.

Lu dans Un écho d'Israël — dimanche 8 février 2009,

un article de l' Abbé Alain René Arbez,
curé de Chêne et Thônex, responsable catholique des relations avec le judaïsme en Suisse,

intitulé :

"Calvin, théologien de l'Alliance"


Résumé : "L'année Calvin est lancée. Ce théologien appartient bien sûr en priorité à l'Eglise réformée, mais l'anniversaire public du réformateur témoin de controverses humanistes au 16ème siècle m'invite à le revisiter au-delà des querelles interconfessionnelles d'hier et d'aujourd'hui."



Extrait :

"Ce que je partage avec la Réforme, c'est la centralité de la Parole de Dieu et l'unité de la révélation biblique. A partir de là, il est clair que certaines interprétations des textes peuvent diverger, selon nos traditions. Mais pas d'œcuménisme sans retour aux sources communes. Et c'est là que Calvin me semble être un précurseur de premier ordre.

A une époque où il était courant chez les catholiques de vendre des indulgences ou des messes privées, l'apport de Luther a été celui de la justification par la foi : l'amour de Dieu est gratuit et c'est lui seul qui nous rend justes. Les critères de vérité sont en Dieu et pas en l'homme, quels que soient ses mérites et ses efforts.

L'apport de Calvin, dans la même ligne, offre le thème complémentaire de la prédestination, souvent contesté dans la forme, mais qui au fond n'est qu'une manière de parler de l'élection. Election d'Israël et élection de l'Eglise.

Grâce à ses connaissances philologiques et historiques, Calvin démontre une compréhension systémique de la Parole de Dieu. Contrairement à la théologie dominante, il a une vision unifiée du Premier et du Nouveau Testament. Il considère l'Alliance avec Israël comme toujours vivante, les dix commandements comme toujours pertinents, et il envisage l'Eglise comme reliée ontologiquement à Israël. L'événement Jésus Christ constitue pour lui le renouvellement définitif de l'unique alliance, entre Dieu et son peuple, dans l'ouverture à toutes les cultures.

Il n'est pas anodin de relever le fait que lors de son voyage à Mayence en 1980, le pape Jean-Paul II a provoqué la surprise en citant pratiquement Calvin : 'l'alliance avec Israël n'a jamais été révoquée par Dieu !' [...]"

La suite ICI.




Sur Calvin, d’autres articles ICI.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire