Genèse 3:19 : C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
Genèse 14:18 : Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
Genèse 18, 1 sq. : L’Eternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour.
2 Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre.
3 Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur.
4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre.
5 J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route ; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit.
6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux.
7 Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. Etc.
Genèse 27, 22 sq. : Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü.
23 Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d’Esaü, son frère ; et il le bénit.
24 Il dit : C’est toi qui es mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : C’est moi.
25 Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
26 Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils.
27 Jacob s’approcha, et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Eternel a béni.
28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance !
Si on part de Genèse 3, première mention du pain dans le canon biblique, on peut dire que, dans la Bible, le pain apparaît avant le blé ! Et que ce n’est pas en meilleure part.
Genèse 3:19 : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
Puis le pain réapparaît quelques chapitres plus loin, toujours avant le blé, mais de façon positive cette fois : Genèse 14:18 : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très–Haut », préfiguration du Christ selon l’Epître aux Hébreux, le Christ qui nous donne le pain du ciel selon l’Évangile de Jean.
Voilà donc que le pain initial fait référence au travail par lequel il est produit, et à l’aspect pénible de ce travail. C’est pourtant là un don de Dieu — mais comme couvert d’un secret quand le pain apparaît avant le blé — cf. Ecc. Du blé, on concevrait plus aisément qu’il est don de Dieu, puisqu’il précède en grande partie le travail de l’homme (on conçoit bien que la plante qui donne le blé préexiste à sa culture par l’homme). Secret du pain — fruit pourtant d’un travail de l’homme, travail pénible — qui annonce peut-être le pain d’éternité, qui précède tant la plante qui le porte que le pain qui le signifie…
Dans un second temps seulement, dans le récit biblique, le blé fait son entrée, d’emblée comme signe de bénédiction, en l’occurrence bénédiction du peuple de l’Alliance, bénédiction donnée alors par Isaac à Jacob. Genèse 27:28 : « Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance ! » Voilà qui annonce plus clairement le signe du pain du ciel, la manne : « Avant de réciter le kiddouch, la table sera recouverte d’une nappe et dressée, et deux pains (en souvenir de la double ration de manne du désert) y seront posés et recouverts d’un napperon (souvenir de la rosée qui recouvrait la manne.) » — selon le Talmud.
Puis le blé à nouveau, ce signe de bénédiction, présenté comme tragédie quand il vient à manquer, annonce de l’exil, et de l’exil loin de Dieu selon le sens profond de l’exil. Le blé, alors, apparaît à nouveau lors de la famine qui conduira le peuple en Égypte où les greniers sont pleins — un exil comme prix du péché ; avoir vendu Joseph qui, lui, sait faire fructifier le blé. Joseph Premier ministre de cette Égypte dont les historiens nous apprennent qu’elle est le berceau non seulement des arts et des sciences, mais aussi celui de la… boulangerie !
Les paysans de la vallée du Nil cultivaient de nombreuses céréales. Les boulangers confectionnaient des pains de formes variées, souvent destinés aux rites et aux offrandes.
Farine, eau, sel, levain : ils tenaient déjà la recette du pain, qu’ils enrichissaient parfois de graisse, d’œufs ou de miel. Ils faisaient aussi des pains azymes, qui ne renfermaient pas de levain.
Pain destiné aux rites et aux offrandes, on retrouve la préfiguration, donnée en Melchisédek, de la prochaine liberté, celle de l’Exode, la Pâque des pains sans levain, et bientôt la manne du désert signe du pain du ciel qui précède le blé qui portera le pain.
Déjà tout est annoncé, tout est tracé, de l’annonce du malheur qui est dans le manque de pain — quand Joseph est vendu. Cf. Joël 1:17 : « Les semences ont séché sous les mottes ; Les greniers sont vides, Les magasins sont en ruines, Car il n’y a point de blé. » — à son retour : Joël 2:19 : « L’Éternel répond, il dit à son peuple : Voici, je vous enverrai du blé, Du moût et de l’huile, Et vous en serez rassasiés ; Et je ne vous livrerai plus à l’opprobre parmi les nations. » Et, Joël 2:24 : « Les aires se rempliront de blé, Et les cuves regorgeront de moût et d’huile. »
Et cela vient de Dieu contrairement à ce que l’on pense quand on ne manque pas — Osée 2:8 : « mon peuple n’a pas reconnu que c’était moi qui lui donnais le blé, le moût et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal — c’est-à-dire de la vanité — l’argent et l’or que je lui prodiguais. »
Cela vient bien de Dieu — Psaume 65:9 : « Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, Tu la combles de richesses ; Le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. » Psaume 78:24 : « Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel. »
R.P.
Le pain dans la Bible.
Église réformée de Poitiers.
Étude biblique 2012-2013.
Chaque 2e mardi du mois à 14 h 30.
& chaque jeudi qui suit le 2e mardi à 20 h 30.
1) 9 & 11 octobre 2012 — Le pain avant le blé – Genèse 3, 19 ; 14, 18 ; 18, 5, etc.
(bénédiction divine, blé et part du travail)
Genèse 14:18 : Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
Genèse 18, 1 sq. : L’Eternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour.
2 Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre.
3 Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur.
4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre.
5 J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route ; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit.
6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux.
7 Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. Etc.
Genèse 27, 22 sq. : Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü.
23 Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d’Esaü, son frère ; et il le bénit.
24 Il dit : C’est toi qui es mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : C’est moi.
25 Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
26 Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils.
27 Jacob s’approcha, et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Eternel a béni.
28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance !
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Si on part de Genèse 3, première mention du pain dans le canon biblique, on peut dire que, dans la Bible, le pain apparaît avant le blé ! Et que ce n’est pas en meilleure part.
Genèse 3:19 : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
Puis le pain réapparaît quelques chapitres plus loin, toujours avant le blé, mais de façon positive cette fois : Genèse 14:18 : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très–Haut », préfiguration du Christ selon l’Epître aux Hébreux, le Christ qui nous donne le pain du ciel selon l’Évangile de Jean.
Voilà donc que le pain initial fait référence au travail par lequel il est produit, et à l’aspect pénible de ce travail. C’est pourtant là un don de Dieu — mais comme couvert d’un secret quand le pain apparaît avant le blé — cf. Ecc. Du blé, on concevrait plus aisément qu’il est don de Dieu, puisqu’il précède en grande partie le travail de l’homme (on conçoit bien que la plante qui donne le blé préexiste à sa culture par l’homme). Secret du pain — fruit pourtant d’un travail de l’homme, travail pénible — qui annonce peut-être le pain d’éternité, qui précède tant la plante qui le porte que le pain qui le signifie…
Dans un second temps seulement, dans le récit biblique, le blé fait son entrée, d’emblée comme signe de bénédiction, en l’occurrence bénédiction du peuple de l’Alliance, bénédiction donnée alors par Isaac à Jacob. Genèse 27:28 : « Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance ! » Voilà qui annonce plus clairement le signe du pain du ciel, la manne : « Avant de réciter le kiddouch, la table sera recouverte d’une nappe et dressée, et deux pains (en souvenir de la double ration de manne du désert) y seront posés et recouverts d’un napperon (souvenir de la rosée qui recouvrait la manne.) » — selon le Talmud.
Puis le blé à nouveau, ce signe de bénédiction, présenté comme tragédie quand il vient à manquer, annonce de l’exil, et de l’exil loin de Dieu selon le sens profond de l’exil. Le blé, alors, apparaît à nouveau lors de la famine qui conduira le peuple en Égypte où les greniers sont pleins — un exil comme prix du péché ; avoir vendu Joseph qui, lui, sait faire fructifier le blé. Joseph Premier ministre de cette Égypte dont les historiens nous apprennent qu’elle est le berceau non seulement des arts et des sciences, mais aussi celui de la… boulangerie !
Les paysans de la vallée du Nil cultivaient de nombreuses céréales. Les boulangers confectionnaient des pains de formes variées, souvent destinés aux rites et aux offrandes.
Farine, eau, sel, levain : ils tenaient déjà la recette du pain, qu’ils enrichissaient parfois de graisse, d’œufs ou de miel. Ils faisaient aussi des pains azymes, qui ne renfermaient pas de levain.
Pain destiné aux rites et aux offrandes, on retrouve la préfiguration, donnée en Melchisédek, de la prochaine liberté, celle de l’Exode, la Pâque des pains sans levain, et bientôt la manne du désert signe du pain du ciel qui précède le blé qui portera le pain.
Déjà tout est annoncé, tout est tracé, de l’annonce du malheur qui est dans le manque de pain — quand Joseph est vendu. Cf. Joël 1:17 : « Les semences ont séché sous les mottes ; Les greniers sont vides, Les magasins sont en ruines, Car il n’y a point de blé. » — à son retour : Joël 2:19 : « L’Éternel répond, il dit à son peuple : Voici, je vous enverrai du blé, Du moût et de l’huile, Et vous en serez rassasiés ; Et je ne vous livrerai plus à l’opprobre parmi les nations. » Et, Joël 2:24 : « Les aires se rempliront de blé, Et les cuves regorgeront de moût et d’huile. »
Et cela vient de Dieu contrairement à ce que l’on pense quand on ne manque pas — Osée 2:8 : « mon peuple n’a pas reconnu que c’était moi qui lui donnais le blé, le moût et l’huile ; et l’on a consacré au service de Baal — c’est-à-dire de la vanité — l’argent et l’or que je lui prodiguais. »
Cela vient bien de Dieu — Psaume 65:9 : « Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, Tu la combles de richesses ; Le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. » Psaume 78:24 : « Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel. »
R.P.
Le pain dans la Bible.
Église réformée de Poitiers.
Étude biblique 2012-2013.
Chaque 2e mardi du mois à 14 h 30.
& chaque jeudi qui suit le 2e mardi à 20 h 30.
1) 9 & 11 octobre 2012 — Le pain avant le blé – Genèse 3, 19 ; 14, 18 ; 18, 5, etc.
(bénédiction divine, blé et part du travail)
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