Où l’on passe de l’impossibilité de se sauver soi-même en accédant, à la justice dessinée par la loi, à la justice « imputée », déclarative…
Captifs d’un temps corrompu, participants et acteurs d’un temps corrompu, un seul constat s’impose : aucun débouché que le constat de cette captivité jusque dans la prétention à la vérité.
Or là s’esquisse l’issue. Reconnaître, confesser l’inéluctabilité de cette captivité, reconnaître sa propre captivité au mensonge est un point d’ancrage de la vérité !
Or le Christ est mort à ce temps corrompu et injuste, injuste jusqu’en ses mots mensongers, et il a été relevé par sa résurrection pour la vie radicalement nouvelle, étant au-delà de la mort.
Un moment qui dévoile la justice de la foi : rien en moi qui ne relève de ce temps corrompu d’en deçà de la mort, il n’est de salut que dans la mort à ce temps, à ses prétentions et à ses mensonges, pour ne recevoir de salut que de Dieu seul — Romains 1, 17 : « le juste vivra par la foi » (Habacuc 2, 4).
Romains 3
4 […] que Dieu soit vrai et tout être humain menteur, ainsi qu'il est écrit :
Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles
et que tu triomphes dans ton procès.
10 Comme il est écrit :
Il n'y a pas de juste, pas même un seul.
11 Il n'y a pas d'homme sensé, pas un qui cherche Dieu.
12 Ils sont tous dévoyés, ensemble pervertis,
pas un qui fasse le bien, pas même un seul.
13 Leur gosier est un sépulcre béant ;
de leur langue ils sèment la tromperie ;
un venin d'aspic est sous leurs lèvres ;
14 leur bouche est pleine de malédictions et d'amertume ;
15 leurs pieds sont prompts à verser le sang ;
16 la ruine et le malheur sont sur leurs chemins ;
17 et le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas.
18 Nulle crainte de Dieu devant leurs yeux !
19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.
20 Voilà pourquoi personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi ; la loi, en effet, ne donne que la connaissance du péché.
21 Mais maintenant, indépendamment de la loi, la justice de Dieu a été manifestée ; la loi et les prophètes lui rendent témoignage.
22 C'est la justice de Dieu par la foi en/de Jésus Christ pour tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence :
23 tous ont péché, sont privés de la gloire de Dieu,
24 mais sont gratuitement justifiés par sa grâce, en vertu de la délivrance accomplie en Jésus Christ.
25 C'est lui que Dieu a destiné à servir d'expiation par son sang, par le moyen de la foi, pour montrer ce qu'était la justice, du fait qu'il avait laissé impunis les péchés d'autrefois,
26 au temps de sa patience. Il montre donc sa justice dans le temps présent, afin d'être juste et de justifier celui qui vit de la foi en Jésus.
27 Y a-t-il donc lieu de s'enorgueillir ? C'est exclu ! Au nom de quoi ? Des œuvres ? Nullement, mais au nom de la foi.
28 Nous estimons en effet que l'homme est justifié par la foi, indépendamment des œuvres de la loi.
Romains 4
13 En effet, ce n'est pas en vertu de la loi, mais en vertu de la justice de la foi que la promesse de recevoir le monde en héritage fut faite à Abraham ou à sa descendance.
14 Si les héritiers le sont en vertu de la loi, la foi n'a plus de sens et la promesse est annulée.
15 Car la loi produit la colère ; là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression.
16 Aussi est-ce par la foi qu'on devient héritier, afin que ce soit par grâce et que la promesse demeure valable pour toute la descendance d'Abraham, non seulement pour ceux qui se réclament de la loi, mais aussi pour ceux qui se réclament de la foi d'Abraham, notre père à tous.
17 En effet, il est écrit : J'ai fait de toi le père d'un grand nombre de peuples. Il est notre père devant celui en qui il a cru, le Dieu qui fait vivre les morts et appelle à l'existence ce qui n'existe pas.
18 Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi le père d'un grand nombre de peuples, selon la parole :Telle sera ta descendance.
19 Il ne faiblit pas dans la foi en considérant son corps — il était presque centenaire — et le sein maternel de Sara, l'un et l'autre atteints par la mort.
20 Devant la promesse divine, il ne succomba pas au doute, mais il fut fortifié par la foi et rendit gloire à Dieu,
21 pleinement convaincu que, ce qu'il a promis, Dieu a aussi la puissance de l'accomplir.
22 Voilà pourquoi cela lui fut compté comme justice.
23 Or, ce n'est pas pour lui seul qu'il est écrit : Cela lui fut compté,
24 mais pour nous aussi, nous à qui la foi sera comptée, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus notre Seigneur,
25 livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.
« Compté comme justice » : « Être justifié » ne signifie pas « être rendu juste », mais « être déclaré juste ». Luther et la Réforme parlaient ainsi de justification « forensique », « étrangère », « extérieure », de ce mot qui a donné en français « forain », c'est-à-dire, extérieur, étranger, quelqu'un qui est d'ailleurs. De même, la justification selon la Bible, expliquaient Luther et les Réformateurs, nous est étrangère, elle nous vient d'ailleurs. Nous ne sommes pas justes en nous-mêmes. Dieu nous déclare justes, par la grâce, c'est-à-dire gratuitement. Cette justice qui n'est pas nôtre, qui est celle du Christ seul, est donnée gratuitement à notre seule foi. Nous sommes donc déclarés justes, ce que nous ne sommes pas — et non pas rendus justes, ce qui serait désespérant, puisqu'il nous faudrait sans cesse mesurer notre justification à nos œuvres de justice pour savoir si nous sommes réellement justifiés. Nous sommes déclarés justes par la seule grâce de Dieu et nous recevons cela, cette grâce gratuite, par notre seule foi.
Romains 7
14 Nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu comme esclave au péché.
15 Effectivement, je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais.
16 Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, je suis d'accord avec la loi et reconnais qu'elle est bonne ;
17 ce n'est donc pas moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi.
18 Car je sais qu'en moi — je veux dire dans ma chair — le bien n'habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir,
19 puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais.
20 Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, ce n'est pas moi qui agis, mais le péché qui habite en moi.
21 Moi qui veux faire le bien, je constate donc cette loi : c'est le mal qui est à ma portée.
22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, en tant qu'homme intérieur,
23 mais, dans mes membres, je découvre une autre loi qui combat contre la loi que ratifie mon intelligence ; elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui est dans mes membres.
24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui appartient à la mort ?
25 Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ, notre Seigneur ! Me voilà donc à la fois assujetti par l'intelligence à la loi de Dieu et par la chair à la loi du péché.
Captivité et délivrance — ou : Religion des œuvres face à religion de la foi seule, religion d’une illusoire capacité humaine à se rendre digne de la faveur de Dieu, ou au contraire de la stricte incapacité — et, au cœur de ce dilemne, religion du libre-arbitre ou religion du « serf-arbitre », selon l'expression que Luther empruntera au Contra Julianum d'Augustin (II, viii, 23).
La nature centrale de ce dilemne est ce que face à Luther, avait bien compris Erasme, qui par son De libero arbitrio entendait atteindre le cœur du paulinisme de Luther : l'affirmation de la « corruption totale » du sujet humain, qui le rend incapable de faire quoi que ce soit pour son salut. Luther ne s'y trompe d'ailleurs pas non plus, écrivant à Erasme au début de sa réponse, De servo arbitrio :
« Toi, au moins, tu ne me fatigues pas avec des chicanes à côté sur la papauté, le purgatoire, les indulgences, et autres niaiseries qui leur servent à me harceler. Seul, tu as saisi le nœud, tu as mordu à la gorge » (Luther, Du Serf-arbitre).
De la captivité au péché au salut par la foi : Avant Luther, c’est Paul qui établissait la réalité de ce « serf-arbitre » — « captivité au péché » — pour affirmer la justification par la foi seule. L'idée selon laquelle nous aurions libre-arbitre pour succomber au mal ou accomplir le bien est sous-tendue par un optimisme — c'est cela que décèle Luther, — tel qu'il nous laisserait espérer en nous-mêmes, en une capacité qui serait nôtre et qui nous permettrait d'accomplir les bonnes œuvres par lesquelles on concevrait l'espérance de parvenir à se justifier devant Dieu. Mais la conscience de « captivité au péché » de notre mauvaise volonté, ne nous laisse d'espoir que dans la bonne nouvelle de la libération gratuite, indépendamment de tout mérite.
Captifs d’un temps corrompu, participants et acteurs d’un temps corrompu, un seul constat s’impose : aucun débouché que le constat de cette captivité jusque dans la prétention à la vérité.
Or là s’esquisse l’issue. Reconnaître, confesser l’inéluctabilité de cette captivité, reconnaître sa propre captivité au mensonge est un point d’ancrage de la vérité !
Or le Christ est mort à ce temps corrompu et injuste, injuste jusqu’en ses mots mensongers, et il a été relevé par sa résurrection pour la vie radicalement nouvelle, étant au-delà de la mort.
Un moment qui dévoile la justice de la foi : rien en moi qui ne relève de ce temps corrompu d’en deçà de la mort, il n’est de salut que dans la mort à ce temps, à ses prétentions et à ses mensonges, pour ne recevoir de salut que de Dieu seul — Romains 1, 17 : « le juste vivra par la foi » (Habacuc 2, 4).
Romains 3
4 […] que Dieu soit vrai et tout être humain menteur, ainsi qu'il est écrit :
Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles
et que tu triomphes dans ton procès.
10 Comme il est écrit :
Il n'y a pas de juste, pas même un seul.
11 Il n'y a pas d'homme sensé, pas un qui cherche Dieu.
12 Ils sont tous dévoyés, ensemble pervertis,
pas un qui fasse le bien, pas même un seul.
13 Leur gosier est un sépulcre béant ;
de leur langue ils sèment la tromperie ;
un venin d'aspic est sous leurs lèvres ;
14 leur bouche est pleine de malédictions et d'amertume ;
15 leurs pieds sont prompts à verser le sang ;
16 la ruine et le malheur sont sur leurs chemins ;
17 et le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas.
18 Nulle crainte de Dieu devant leurs yeux !
19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.
20 Voilà pourquoi personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi ; la loi, en effet, ne donne que la connaissance du péché.
21 Mais maintenant, indépendamment de la loi, la justice de Dieu a été manifestée ; la loi et les prophètes lui rendent témoignage.
22 C'est la justice de Dieu par la foi en/de Jésus Christ pour tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence :
23 tous ont péché, sont privés de la gloire de Dieu,
24 mais sont gratuitement justifiés par sa grâce, en vertu de la délivrance accomplie en Jésus Christ.
25 C'est lui que Dieu a destiné à servir d'expiation par son sang, par le moyen de la foi, pour montrer ce qu'était la justice, du fait qu'il avait laissé impunis les péchés d'autrefois,
26 au temps de sa patience. Il montre donc sa justice dans le temps présent, afin d'être juste et de justifier celui qui vit de la foi en Jésus.
27 Y a-t-il donc lieu de s'enorgueillir ? C'est exclu ! Au nom de quoi ? Des œuvres ? Nullement, mais au nom de la foi.
28 Nous estimons en effet que l'homme est justifié par la foi, indépendamment des œuvres de la loi.
Romains 4
13 En effet, ce n'est pas en vertu de la loi, mais en vertu de la justice de la foi que la promesse de recevoir le monde en héritage fut faite à Abraham ou à sa descendance.
14 Si les héritiers le sont en vertu de la loi, la foi n'a plus de sens et la promesse est annulée.
15 Car la loi produit la colère ; là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression.
16 Aussi est-ce par la foi qu'on devient héritier, afin que ce soit par grâce et que la promesse demeure valable pour toute la descendance d'Abraham, non seulement pour ceux qui se réclament de la loi, mais aussi pour ceux qui se réclament de la foi d'Abraham, notre père à tous.
17 En effet, il est écrit : J'ai fait de toi le père d'un grand nombre de peuples. Il est notre père devant celui en qui il a cru, le Dieu qui fait vivre les morts et appelle à l'existence ce qui n'existe pas.
18 Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi le père d'un grand nombre de peuples, selon la parole :Telle sera ta descendance.
19 Il ne faiblit pas dans la foi en considérant son corps — il était presque centenaire — et le sein maternel de Sara, l'un et l'autre atteints par la mort.
20 Devant la promesse divine, il ne succomba pas au doute, mais il fut fortifié par la foi et rendit gloire à Dieu,
21 pleinement convaincu que, ce qu'il a promis, Dieu a aussi la puissance de l'accomplir.
22 Voilà pourquoi cela lui fut compté comme justice.
23 Or, ce n'est pas pour lui seul qu'il est écrit : Cela lui fut compté,
24 mais pour nous aussi, nous à qui la foi sera comptée, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus notre Seigneur,
25 livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.
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« Compté comme justice » : « Être justifié » ne signifie pas « être rendu juste », mais « être déclaré juste ». Luther et la Réforme parlaient ainsi de justification « forensique », « étrangère », « extérieure », de ce mot qui a donné en français « forain », c'est-à-dire, extérieur, étranger, quelqu'un qui est d'ailleurs. De même, la justification selon la Bible, expliquaient Luther et les Réformateurs, nous est étrangère, elle nous vient d'ailleurs. Nous ne sommes pas justes en nous-mêmes. Dieu nous déclare justes, par la grâce, c'est-à-dire gratuitement. Cette justice qui n'est pas nôtre, qui est celle du Christ seul, est donnée gratuitement à notre seule foi. Nous sommes donc déclarés justes, ce que nous ne sommes pas — et non pas rendus justes, ce qui serait désespérant, puisqu'il nous faudrait sans cesse mesurer notre justification à nos œuvres de justice pour savoir si nous sommes réellement justifiés. Nous sommes déclarés justes par la seule grâce de Dieu et nous recevons cela, cette grâce gratuite, par notre seule foi.
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Romains 7
14 Nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu comme esclave au péché.
15 Effectivement, je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais.
16 Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, je suis d'accord avec la loi et reconnais qu'elle est bonne ;
17 ce n'est donc pas moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi.
18 Car je sais qu'en moi — je veux dire dans ma chair — le bien n'habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir,
19 puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais.
20 Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, ce n'est pas moi qui agis, mais le péché qui habite en moi.
21 Moi qui veux faire le bien, je constate donc cette loi : c'est le mal qui est à ma portée.
22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, en tant qu'homme intérieur,
23 mais, dans mes membres, je découvre une autre loi qui combat contre la loi que ratifie mon intelligence ; elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui est dans mes membres.
24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui appartient à la mort ?
25 Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ, notre Seigneur ! Me voilà donc à la fois assujetti par l'intelligence à la loi de Dieu et par la chair à la loi du péché.
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Captivité et délivrance — ou : Religion des œuvres face à religion de la foi seule, religion d’une illusoire capacité humaine à se rendre digne de la faveur de Dieu, ou au contraire de la stricte incapacité — et, au cœur de ce dilemne, religion du libre-arbitre ou religion du « serf-arbitre », selon l'expression que Luther empruntera au Contra Julianum d'Augustin (II, viii, 23).
La nature centrale de ce dilemne est ce que face à Luther, avait bien compris Erasme, qui par son De libero arbitrio entendait atteindre le cœur du paulinisme de Luther : l'affirmation de la « corruption totale » du sujet humain, qui le rend incapable de faire quoi que ce soit pour son salut. Luther ne s'y trompe d'ailleurs pas non plus, écrivant à Erasme au début de sa réponse, De servo arbitrio :
« Toi, au moins, tu ne me fatigues pas avec des chicanes à côté sur la papauté, le purgatoire, les indulgences, et autres niaiseries qui leur servent à me harceler. Seul, tu as saisi le nœud, tu as mordu à la gorge » (Luther, Du Serf-arbitre).
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De la captivité au péché au salut par la foi : Avant Luther, c’est Paul qui établissait la réalité de ce « serf-arbitre » — « captivité au péché » — pour affirmer la justification par la foi seule. L'idée selon laquelle nous aurions libre-arbitre pour succomber au mal ou accomplir le bien est sous-tendue par un optimisme — c'est cela que décèle Luther, — tel qu'il nous laisserait espérer en nous-mêmes, en une capacité qui serait nôtre et qui nous permettrait d'accomplir les bonnes œuvres par lesquelles on concevrait l'espérance de parvenir à se justifier devant Dieu. Mais la conscience de « captivité au péché » de notre mauvaise volonté, ne nous laisse d'espoir que dans la bonne nouvelle de la libération gratuite, indépendamment de tout mérite.
Paul (5) - Le salut par la foi
R.P., KT Adultes
Antibes 24.02.2011
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