jeudi 14 mai 2020

"Comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés"



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Jean 15, 9-17
9 Comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour.
11 Je vous ai parlé ainsi pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
12 Voici mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
13 Personne n'a de plus grand amour que celui qui se défait de sa vie pour ses amis.
14 Vous, vous êtes mes amis si vous faites ce que, moi, je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus esclaves, parce que l'esclave ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père.
16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et institués pour que, vous, vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure ; afin que le Père vous donne tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
17 Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres.

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Jésus développe ici le propos qu’il vient de donner sur la vigne et les sarments pour dire la relation des disciples avec lui comme étant d’un ordre similaire à celui de la sève passant de la vigne aux sarments…

Où la vigne devient le signe, carrefour de la rencontre entre Dieu et son peuple, signe de son amour, en Jésus dont ceux qu’il appelle ses amis sont appelés à vivre — et à le partager. Dieu recueille la joie en son peuple, Israël, bientôt élargi aux nations, comme le peuple trouve la joie en son Dieu, une joie comme celle que procure le fruit de la vigne qui coule en abondance.

« Que je chante pour mon ami le chant du bien-aimé et de sa vigne, dit le livre d’Ésaïe (ch. 5, v. 1) : Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau plantureux ». Un poète arabe, 'Omar Ibn al-Faridh, dira la force symbolique de cette vigne en ces termes : « Nous avons bu à la mémoire du Bien-Aimé un vin qui nous a enivrés avant la création de la vigne » ('Omar Ibn al-Faridh, Khamriya) — en écho au Cantique des Cantiques.

Dans notre texte, la rencontre de la joie se donne en celui, Jésus, qui se présente dès lors comme l’époux du Cantique des Cantiques, en cette noce dont le peuple est la fiancée ; et comme le Cep, la vigne qui réjouit Dieu, et par laquelle Dieu réjouit les siens.

De lui s’écoule le vin nouveau promis, ce vin, l’amour de Dieu, vin nouveau plus ancien que le monde et qui nous est donné comme signe de son sang qui irrigue l’univers, et nous fait vivre — comme la sève coule du Cep dans les sarments, de sorte que nous portions nous-mêmes ce fruit qui réjouit Dieu dans l’Éternité. Pour une joie complète.

Pour cela, « demeurez dans mon amour » comme « je demeure dans l’amour du Père ». Concrètement, en « gardant mes commandements, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père » — par le don de l’Esprit saint, comme don d’une sève, vie du Père qui de moi coule en vous…


RP, 14.05.2020
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