Jean 16, 20-23a
23 En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera.
24 Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit parfaite.
25 « Je vous ai dit tout cela de façon énigmatique, mais l’heure vient où je ne vous parlerai plus de cette manière, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
26 Ce jour-là, vous demanderez en mon nom et cependant je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous,
27 car le Père lui-même vous aime parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu.
28 Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; tandis qu’à présent je quitte le monde et je vais au Père. »
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« Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en mon nom ». Est-ce à dire seulement que jusqu’ici les disciples n’ont jamais utilisé ce qui est devenu une formule finale indispensable à la prière chrétienne, précédant le traditionnel « amen » ? Ou ce que dit Jésus ici a-t-il un sens plus profond ? Qu’est ce que demander en son nom ? Au point d’être inéluctablement exaucé — « demandez et vous recevrez ». Demander quoi, au fond ?
« Je vous ai dit tout cela de façon énigmatique, mais l’heure vient où je ne vous parlerai plus de cette manière, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père » (v. 25) ; « de façon énigmatique », ou littéralement « de façon figurée », c’est-à-dire en images.
Ce texte est à mettre en parallèle avec Luc 11 (v. 9-13), où l’on voit au bout du compte qu’au-delà des images, il est question de demander l’Esprit saint : « demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira […]. Si l’un d’entre vous est père, donnera-t-il un serpent à son fils alors que celui-ci lui demande un poisson ? Ou bien lui donnera-t-il un scorpion s’il demande un œuf ? […] À combien plus forte raison le Père qui est au ciel donnera-t-il l’Esprit saint à ceux qui le lui demandent ! »
L’Esprit saint. Demander au nom de celui qui, dans notre texte, va à la croix, n’est pas demander telle ou telle chose comme, pour reprendre les images utilisées par Jésus en Luc, un poisson ou un œuf. Jésus a d’avance accepté le chemin qui le conduit à la croix, mais, on le sait, il aurait préféré un autre exaucement de son souhait d’éviter une mort atroce : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22, 42).
En Jean, dans notre texte, il vient de le dire à ses disciples : leur affliction au moment de la mort de leur maître est chargée de la consolation de l’Esprit saint, chargée d’une joie secrète (v. 20).
Jésus leur parle à présent ouvertement, et non plus de façon figurée : toute demande adressée au Père en son nom est demande de l’Esprit saint ; pas une formule permettant de tout obtenir, mais demande de la découverte de notre vraie désir — désir de Dieu : Ps 37, v. 4, « fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » ; c’est à dire l’Éternel lui-même, tes délices, selon le vrai désir de ton cœur : son Esprit, toujours chargé de la joie qui en naît, prière toujours exaucée, de façon mystérieuse, « car le Père lui-même vous aime » — « tandis qu’à présent je quitte le monde et je vais au Père ».
RP, 23.05.2020
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